Le traitement des situations d’Incurie
Qu'est-ce-que l'incurie ?
L’incurie est étymologiquement l’absence de souci de soi (et ou d’autrui) qui est le signe de perturbation de la santé mentale.
Elle est à la croisée :
- d’états de souffrance psychique et sociale (rupture du lien social),
- de dégradation de l’état de santé,
- de pathologies psychiatriques
Dans l’habitat, la personne occupe son logement de façon inadaptée mettant en danger sa santé ou sa sécurité et celles des voisins. Par nature, ces situations sont :
- difficiles à repérer (isolement, enfermement, déni, fuite)
- difficiles à traiter (contact, accès au logement, multiplicité des intervenants et des mesures à mettre en œuvre)
- difficiles à suivre (durabilité des solutions et des mesures mises en œuvre).
Un instance de travail pour traiter chaque situation de manière individuelle
Au travers des groupes de travaux territoriaux incurie (GTTI) réservés aux professionnels et aux partenaires à laquelle participe l'Agence Départementale de l'Habitat et du Logement ainsi que les services sociaux territoriaux et de l'Autonomie du Conseil Départemental, chaque situation est examinée individuellement. Elle nécessite un traitement particulier ainsi qu’une adaptation du partenariat à mobiliser. Le temps de travail sur les situations peut aller de quelques mois à plusieurs années.
Le GTTI concerne tout type de public quelque soit sa situation financière et de statut d'occupation (locataires parc social, parc privé, propriétaires occupants, habitat précaire).
Le travail de concert de « l'aller vers » (approche et tentative de contact d'un intervenant social auprès de la personne en situation d'incurie) et de mesures coercitives permet de faire évoluer certaines situations. L'implication visible et coordonnée des intervenants public peut amener certains acteurs à se mobiliser ou à plus se mobiliser, voyant qu'ils ne sont plus seuls face à la situation de la personne : familles, amis, voisins, soignants, organismes tutélaires.
L'objectif du GTTI est de mettre en place un relais vers le droit commun (mise en place d'une aide ménagère, ouverture d'un droit à l'APA, suivi d'un intervenant social).